samedi 1 décembre 2012

Renouée bistrote


Polygonum Bistorta



Localisation de Colore ma ville ! : Place Condorcet.

Description :
La renouée est un genre de plantes herbacées de la famille des Polygonacées, poussant à l'état sauvage.
L'étymologie grecque de ce genre (Polygonum) nous éclaire sur sa morphologie. Poly (plusieurs) et Gonu (genoux) désigne les nombreuses articulations qui figurent sur les plantes de cette famille.
Elle atteint 20 à 80 cm sur une tige simple, garnie de feuilles glauques, simples et brusquement rétrécies à la base et décurrentes sur un long pétiole. Les fleurs sont roses en épi unique terminant la tige et large de 1 à 3 cm.

Région :
On trouve la renouée en Europe et Asie tempérées et subarctiques, ainsi qu’en Amérique du Nord orientale.
Elle est commune en montagne, rare en plaine (très rare en dessous de 300 m), nulle en région méditerranéenne. Jusqu'à 2400 m d'altitude : de l'étage collinéen à l'étage alpin.

Parlons couleur : 
La plante est très riche en tannins.
Teint en nuance variant du brun au noir.


Un peu d'histoire :
L'usage médicinal de la bistorte est ancien, comme l'atteste sa présence dans le Capitulaire De Villis ordonnance émanant de Charlemagne qui réclame de la part de ses domaines de cultiver un certain nombre de plantes médicinales et condimentaires dont la "dragantea" identifiée actuellement comme la renouée bistorte.
Les racines de bistorte étaient un des constituants du diascordium appartenant à la pharmacopée maritime occidentale au XVIIIe siècle.

Cette espèce bénéficie d'arrêtés de protection en France dans les régions Centre, Ile de France, Pays de la Loire et Nord Pas de Calais.

Propriétés chimiques et médicinales :
La plante est comestible.
Le rhizome a fréquemment été consommé cuit (ou cru, bien qu'il soit souvent amer) en Russie, Sibérie et Alaska : après l'avoir fait macérer, on le faisait cuire sous la braise. Pour éliminer son amertume, il peut être nécessaire de le cuire dans plusieurs eaux.
Comme pour la plupart des renouées, les jeunes pousses et feuilles sont également comestibles. En vieillissant, elles deviennent amères, il conviendra donc, comme pour le rhizome, de les faire bouillir à plusieurs eaux.

Différentes applications médicinales sont rapportées dans les traditions populaires :
Les feuilles écrasées ont été considérées comme hémostatiques sur les blessures et sont censées être vulnéraire.
Le rhizome macéré et utilisé en bains de bouche a été préconisé contre les gingivites, les angines, les aphtes.
La poudre de racines prise par le nez a été utilisée pour arrêter les saignements.
Enfin on prépare aussi un vin très tonique à partir du rhizome.



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